Gilles Lavisse produit 65 ha de betterave sucrière dans l’Oise. Il est interviewé par Patrick de Bussy, responsable commercial Picardie.
Gilles, pouvez-vous nous présenter votre exploitation ?
Je me suis installé en S.C.E.A avec mon père en 1985 afin de pérenniser notre exploitation familiale de type polyculture élevage. La présence d’un troupeau allaitant de la race Charollaise permet de valoriser les pâtures et les produits de l’exploitation comme la paille, la pulpe de betterave et l’ensilage de maïs. Le fumier est épandu sur chaume pour la culture de la betterave sucrière. Cet apport organique est bénéfique à la vie biologique des parcelles.
La rotation des cultures que je sème est la suivante : blé, betterave sucrière sur 65 ha répartis entre Tereos (Chevrière) et Saint Louis Sucre (Roye), orge de printemps, pois de conserve, colza, maïs ensilage et prairie temporaire, afin de s’adapter aux potentiels des différentes parcelles.
Comment raisonnez-vous votre choix variétal en betterave sucrière ?
Dans mes parcelles séchantes, je recherche des variétés productives ayant un bon comportement face aux stress climatiques, comme Celcius que j’utilise depuis 2016 et qui m’assure un rendement régulier et élevé. C’est une valeur sûre et confirmée. Pour mes parcelles plus argileuses avec apport de fumier, je choisis des variétés plutôt équilibrées comme Dandrieu et Giono. J’ai semé Giono pour la 1ère fois en 2021 et le rendement m’a entièrement satisfait.
Pour les derniers arrachages, je privilégie les variétés productives et tolérantes à la cercosporiose avec un bon comportement à la conservation en silos. J’ai prévu de semer en 2022 la nouveauté Deleplanque Jimmy.
Quelle est votre stratégie pour le positionnement des fongicides ?
Lors des dernières saisons agricoles, j’ai essayé d’optimiser le poste fongicide sur la culture de la betterave. En principe pour les 1ers arrachages je ne mets plus qu’un seul fongicide. Et pour les
2èmes, cela dépend de la pression maladies. Par-contre, pour les derniers arrachages, 2 fongicides sont positionnés. Je souhaite que les travaux de sélection sur les maladies du feuillage et sur la problématique jaunisse virale se poursuivent. J’ai appris que Deleplanque a créé une station de recherche à Estrées-Saint-Denis pour son projet jaunisse Modefy, afin de nous proposer à terme des solutions.
Qu’avez-vous prévu de semer pour 2022 ?
Pour les semis 2022, je sèmerai les variétés confirmées de chez DELEPLANQUE qui m’assurent des rendements réguliers et expriment pleinement leur potentiel dans mon exploitation.
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