2 régions accueillent les pépinières Deleplanque : le nord du Finistère, en Bretagne, et la région d'Orange en Provence. Les planchons arrachés en février et mars sont livrés sur les chantiers de repiquage, basés autour de nos deux stations de semences de Villefollet (79) et Manosque (04).
Les pépinières de Bretagne et de Provence regroupent des productions commerciales, des semences de base et des semences pour les expérimentations.
Xavier Coulange suit les pépinières bretonnes depuis le début, et supervise l’ensemble des opérations. « Nous semons en août, pour une récolte des planchons en février-mars de l’année suivante. Nous sommes très dépendants des conditions météo. Cette année a été particulièrement humide : jusqu’à 1300 mm de précipitations entre septembre et mars ! Autant dire que l’accès aux parcelles a été compliqué. Résultat, des arrachages étalés sur 2 mois et 3 semaines de retard par rapport à 2019. Ce n’est pas sans conséquence pour les chantiers de repiquage, en attente des planchons. »
Pour l’ensemble des pépinières, 3 arracheuses à endives adaptées pour les betteraves tournent en permanence, avec en renfort 3 arracheuses supplémentaires selon le nombre de chantiers.
Les plants sont arrachés, déterrés et mis en pallox par les agriculteurs multiplicateurs, puis ils sont conservés dans des frigos à endives ou à pommes, jusqu’à leur transfert sur les zones de repiquage.
La traçabilité et l’identification sont au centre de toutes les opérations. On mesure l’ampleur de la tâche quand on sait que près plusieurs milliers de lots différents ont été semés.
Repiquage betterave – interview de Vincent Boiron, responsable du site de Villefollet
Une partie des repiquages a eu lieu dans des conditions inédites. « Depuis septembre 2019, le cumul de précipitation est bien au-dessus de la normale. La Sèvre Niortaise s’est d’ailleurs approchée de ses niveaux de crue historiques ! », explique Vincent. « Nous avons dû attendre le 12 mars pour pouvoir entrer dans les champs. Au final, la météo clémente nous a permis de concentrer les repiquages sur une période relativement courte, et ce malgré une augmentation des surfaces de + 25% par rapport à 2019 ».
Le confinement et les directives associées ont également complexifié l’organisation, avec un impact sur l’acheminement des plants entre les pépinières de Bretagne et les chantiers de repiquage.
« Nous avons terminé le 9 avril, ce qui est très positif finalement. Les dispositions gouvernementales prises en faveur de l’agriculture ont permis d’embaucher sans trop de difficulté plus de 150 personnes. Et les gestes barrière ont été respectés, grâce notamment à des solutions innovantes imaginées par nos agriculteurs multiplicateurs partenaires », complète Vincent Boiron.
Le stress hydrique à l’ordre du jour
« Malgré les excédents de pluie de ces derniers mois, la région Poitou-Charente fait maintenant face à un stress hydrique sévère, qui nous impose d’irriguer nos productions pour garantir la reprise des planchons, la levée homogène de nos pois potagers ainsi que le potentiel de nos seigles hybrides » précise Vincent.
En Provence, toutes les surfaces commerciales et de sélection ont été repiquées, du 22 février au 5 avril. La reprise est bonne, quoique plus compliquée pour les parcelles semées tardivement et confrontées à des températures élevées et une très faible pluviométrie. Là aussi, l’irrigation est de mise, pour les betteraves comme pour les colzas.
Cette année, mener à bien arrachages et repiquages a été un véritable numéro d’équilibriste, mais l’implication et la motivation de chacun ont permis de relever le défi.
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